Notre histoire

Grandir Ensemble : une grande histoire

1993 : les débuts

Création des Auxiliaires d'Intégration Scolaire dans le 64


L'association « GRANDIR ENSEMBLE » a été créée en décembre 1993 par des parents d'enfants porteurs d'un handicap mental.
Dès le départ, les parents adhérents ont en commun la volonté de participer activement à l'éducation de leurs enfants. 
A ce titre, ils choisissent de faire appel à des rééducateurs du secteur libéral (orthophonistes, psychomotriciens, kinésithérapeutes, etc.), cette solution paraissant plus souple et plus «participative» qu'un établissement ou autre structure traditionnelle.
A l'origine, l'objectif principal de l'association est de favoriser (dans la mesure du possible) l'intégration scolaire en milieu ordinaire de ses enfants. 
Les enseignants se trouvant souvent un peu démunis pour accueillir des élèves en situation de handicap, l'association signe en 1994 avec l’Éducation nationale une convention pour que des éducatrices spécialisées soient acceptées dans les écoles afin d'épauler les enseignants.
La première expérience d'Auxiliaires d'Intégration Scolaire (A.I.S.) dans les Pyrénées-Atlantiques peut débuter.

Une expérimentation qui dure jusqu'en 1996


Après un premier soutien financier de l'association "Enfant Soleil" qui permet de lancer le projet, Grandir Ensemble se tourne dès 1994 vers l'association basque Chrysalide qui poursuit les mêmes objectifs. Désireuse de mettre en place les A.I.S. au Pays basque en cas de succès, elle décide de soutenir financièrement l'initiative de Grandir Ensemble.
Pour cela, A.C.A.I 64 (Association pour la Création de l'Aide à l'Intégration 64), association de type gestionnaire regroupant des membres des deux associations, voit le jour en 1994 pour gérer financièrement les éducatrices.
Les éducatrices partagent leur temps de travail entre des enfants en C.L.I.S et d'autres en classes ordinaires.
La difficulté pour les parents est d'être à la fois employeurs et bénéficiaires du dispositif.
De même, les relations avec les enseignants sont parfois tendues, ces derniers craignant que les éducatrices n'empiètent sur leur terrain.
Malgré tout, ce système va perdurer pendant deux années mais avec un seul poste d'éducatrice. Chrysalide n'ayant pas vocation à pérenniser le dispositif, leur contribution financière s'arrête en 1996 mettant donc un terme à l'expérimentation.
Grandir Ensemble se tourne alors vers l'I.M.P « Le Château » à Mazères, à proximité de Pau.

1997-1998 : 
des échanges constructifs


Dans un esprit d'ouverture pas si évident au départ, Grandir Ensemble et "Le Château" échangent sur le moyen d'augmenter la capacité du S.E.S.S.A.D pour y intégrer les enfants de l'association qui conserveraient leurs rééducateurs du secteur libéral.
L'ancienne A.I.S., éducatrice spécialisée, devient salariée du S.E.S.S.A.D. Les parents ne sont plus les "patrons" de l'éducatrice et peuvent se recentrer sur leur rôle de parents.
Les enfants bénéficient du suivi d'une équipe complète, pluridisciplinaire, compétente et expérimentée. En cas de problème, tous les spécialistes sont disponibles. De plus, le S.E.S.S.A.D assure la coordination entre les différents professionnels, y compris les enseignants.
Pour « Le Château », ce système permet une ouverture sur le secteur médico-social libéral et des relations privilégiées avec des parents.
Grandir Ensemble rejoint l’A.G.P.I., (Association Pour la Guidance Parentale et Infantile), fédération départementale d'associations de parents d'enfants handicapés ou porteurs de maladie.

1998 : la convention de coordination

L'extension du S.E.S.S.A.D est votée au niveau des administrations régionales (C.R.O.S) en 1997. En attendant le financement, une convention est signée (sous couvert de la D.D.A.S.S) pour accompagner les enfants : diagnostics, bilans, coordinations et projet individuel.

1999-2003 : 
consolidation et nouveaux projets


En 1999, une première tranche de financement permet d'intégrer dans le SESSAD quatre enfants parmi les plus jeunes, puis deux autres sous dérogation en 2000.
La convention de coordination continue de suivre quatre enfants (les plus âgés) qui sont intégrés à l'U.P.I du collège Clermont (Unité Pédagogique d'Intégration).
Grandir Ensemble consacre son énergie à de nouveaux projets :
  • création d'une plaquette d'information,
  • création d'une U.P.I (Unité Pédagogique d'Intégration) au Collège Clermont de Pau,
  • création de postes d'A.I.S au niveau du département des Pyrénées-Atlantiques sous l'égide de l’A.G.P.I, qui regroupe alors 9 associations départementales.

2001-2003 : consolidation et pérénisation

Sur cette période, Grandir Ensemble s’implique sur le fonctionnement de l'U.P.I. de Clermont et engage des réflexions sur l'avenir de nos enfants, et notamment l'après U.P.I.
Le fonctionnement du SESSAD avec les rééducateurs libéraux se pérennise et est proposé à tous les enfants.
La convention de coordination s’éteint d’elle-même, les plus jeunes enfants étant suivis dans le cadre du SESSAD et les plus grands étant trop âgés pour l’agrément du « Château ».
Fin 2003, le service A.V.S. (Auxiliaire de Vie Scolaire, ex A.I.S.) géré par l’A.G.P.I comporte 27 A.V.S. qui suivent 50 enfants sur le département. Ce service est alors repris en fin d’année par l’Éducation Nationale, comme partout ailleurs en France.

2004-2012 : Entre sensibilisation et réflexion, un nouvel élan


2007 : le court-métrage "Fais-moi une place" marque les esprits

Grandir Ensemble lance de nouvelles actions, notamment de sensibilisation :
  • Réflexions sur l’avenir professionnel des jeunes,
  • Edition d’un recueil de témoignages sur la scolarisation des enfants handicapés en école primaire,
  • Participation au Festival des droits de l’Enfance, géré par l’association « Pau Ville Amie des Enfants ». Dans ce cadre, en 2007, nous réalisons et diffusons un court-métrage sur la violence et le handicap. "Fais-moi une place" ne laisse pas indifférent.
  • Participation au Festival de la petite enfance
  • Participation au projet « Carnets de voyage en France, pays des différences » avec les Francas
  • Contribution à des stages de sensibilisation au handicap des enseignants à l’I.U.F.M de Pau,
  • Participation au Touskiflot sur les berges du Gave de Pau,
  • Création du site Internet

2010 : le journal Kifkif

Après le recueil "Raconte-moi le handicap" plus dédiés aux enfants et le court-métrage "Fais-moi une place", l'association souhaite atteindre le public des adolescents. 
Elle imagine alors un journal dédié au handicap mais dont la particularité serait d'être rédigé par des collégiens.
L'Inspection Académique est partante. Un groupe d'enseignants adhère au projet et nous lançons le premier numéro de Kifkif en mars 2010.
Son financement est assuré par l'entreprise TIGF. Le Conseil départemental et la DDCS contribueront aux numéros suivants avec l'aide de particuliers et d'entreprises.
Il paraîtra tous les ans, dans le cadre de la semaine de la presse et des médias.

2012 - 2017 : une Université Populaire de Parents


En 2012, nous estimons qu’il pourrait être intéressant de capitaliser et de partager avec le plus grand nombre ce que nous échangions informellement jusque-là. 
Nous créons alors une UPP (Université Populaire de parents) dans le champ du handicap, une première en France. Avec le soutien financier du Réseau Appui Parents 64 et de la Caisse d’Allocations Familiales Béarn et Soule, nous avons réalisé en 5 ans de travail : 150 réunions, des réflexions, des enquêtes, des analyses et la rédaction d'ouvrages. 
5 ans de recherche acharnée que nous avons présentée le 11 octobre 2017 à Lons, avec des préconisations pratiques.
Notre recherche a été menée avec l'appui de Charles Gardou, anthropologue et professeur à l’Université Lumière Lyon 2.

Depuis 2016, un projet d'habitat inclusif inter-générationnel : l'Ostalada


Ce projet innovant est directement issu des travaux de recherche de notre UPP. Une résidence partagée entre des personnes déficientes intellectuelles et des seniors autonomes, permettant de réaliser de nombreuses activités, professionnelles et de loisirs, ainsi que de nombreuses interactions avec son environnement. Le développement de l'autonomie pour les uns, son maintien pour les autres, des échanges gagnants-gagnants, le tout avec un juste accompagnement professionnel dans un contexte participatif et sécurisé.
L'Ostalada a été dès le départ présenté à de nombreux partenaires, confronté, enrichi. Depuis février 2018, un Comité de Pilotage suit son évolution. Notre souhait est de l'inscrire dans le Schéma Autonomie du département pour la période 2019-2023, en espérant concrétiser sur l'agglomération paloise.
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